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Le souffle du dialogue interreligieux

Le groupe scolaire Assomption Bondy (Seine-Saint-Denis), sous tutelle des Religieuses de l’assomption, a mis en place un Conseil au dialogue interreligieux. Les membres du Conseil interreligieux témoignent.

Catherine Marie

« A mon arrivé dans la communauté de Bondy (Seine-Saint-Denis), il y a deux ans, j’ai souhaité mieux comprendre la réalité locale de l’interreligieux et de l’interculturel, et la vivre. J’ai suivi deux parcours de formation en phase avec le thème « Découvrir le Judaïsme et les sources juives de la foi » et un « atelier trait d’union ». J’ai été à la rencontre de personnes au marché, dans les transports en communs ainsi qu’au sein de notre établissement scolaire.

« Le dialogue commence toujours par une rencontre, un échange qui ouvre les horizons, élargit le cœur et l’intelligence. »

J’ai d’ailleurs échangé avec quelques enseignants du groupe scolaire Assomption Bondy. Wassila, Mouna, Rachid, et tant d’autres ont ouvert les yeux de mon cœur : la foi de l’autre ravive ma propre foi. Notre priorité étant de garder une attitude d’ouverture, d’écoute et de respect.

 

Rachid Menouni

Depuis l’âge des premières interrogations existentielles, je me suis demandé, en tant que croyant : Qu’est-ce qu’être musulman ? Cette question est née de mon désir de devenir musulman par conviction et non par culture, en réaction à l’image sombre de l’islam que donne l’extrémisme.

Avec le temps j’ai découvert le vrai islam, bon et tolérant.

Alors que je découvrais davantage les autres religions du livre, le judaïsme et le christianisme, et que je me penchais sur leur histoire, une autre question me vint à l’esprit : pourquoi existe-il une forme d’intolérance entre les croyants quelque-ils soient et les athées ?

Une des explications est l’ignorance et le manque de culture sur les religions, notamment parmi les plus jeunes. En effet, ils se nourrissent aveuglement de certains médias et suivent de prétendus savants qui pensent détenir la vérité, alors qu’en réalité, ce sont des porteurs de messages de haine et surtout d’erreurs sur les religions.

« J’ai acquis la conviction qu’il y a un point commun entre les religions : le partage des valeurs humaines universelles. »

Si je veux interagir avec une personne, je ne me préoccupe pas du fait qu’elle fasse shabbat et fréquente une synagogue chaque samedi, qu’elle se rende à l’église chaque dimanche, qu’elle fasse cinq prières par jour ou qu’elle se prosterne devant Bouddha. On ne s’identifie pas par notre appartenance religieuse mais par notre savoir, par les valeurs que nous portons et par ce que nous pouvons apporter de meilleurs aux autres.

Aujourd’hui, mon engagement dans le projet du dialogue interreligieux du lycée Assomption est naturel. Il constitue un outil de communication avec l’autre, afin d’essayer de dissiper cette intolérance et cette incompréhension aveugle notamment dans les rangs de nos jeunes élèves.

 

Mélanie Huguet

« Etant animatrice en pastorale au collège de l’Assomption à Bondy, j’accompagne à l’aumônerie, les élèves chrétiens et ceux qui désirent approfondir ou découvrir la foi chrétienne. Je coordonne aussi le parcours des groupes de réflexion pour tous les élèves.

 

Les groupes de réflexion de 6ème prennent le temps de faire connaissances, que ce soient des lieux, de l’Assomption, des camarades de classe, de soi ainsi que des connaissances chrétiennes. Par la suite ils découvrent En classe de 5ème, la spécificité des groupes est la découverte des trois religions monothéistes. Etant implanté sur un territoire pluriculturel, les élèves visitent les lieux de culte respectifs et rencontrent à cette occasion des témoins juif, chrétien et musulman.

 

Ainsi, durant les deux premières années au collège nous restons axés sur l’expérience du partage, des idées, des convictions, des richesses des uns et des autres et du développement de notre ouverture d’esprit.

L’expérience de rencontre et de dialogue concerne aussi les adultes de l’établissement. Ainsi chacun est reconnu, dans la mesure ou sa dimension religieuse et spirituelle n’est pas occultée, et ce présente avec plénitude.

Merci à Marie Eugénie et merci à l’Assomption !

 

Les Sœurs de l’Assomption

UN PEU D’HISTOIRE

Le 30 avril 1839, Mère Marie Eugénie et Mère Marie Augustine se réunissaient, à Paris, dans un petit appartement de la rue Férou près de l’église Saint Sulpice. La Congrégation des Religieuses de l’Assomption était fondée. Une jeune irlandaise, Mère Thérèse Emmanuel (Kate O’Neill) les rejoignit en août alors qu’elles passaient l’été à Meudon, suivie par Mère Marie-Thérèse.

La pauvreté fut caractéristique des commencements, ainsi que la patience, car il fallut du temps pour que des familles confient leurs enfants à la Congrégation naissante.

En 1857, la Maison Mère vint s’établir dans le quartier d’Auteuil. La Congrégation venait alors de rencontrer quelques difficultés pour fonder des communautés en terre lointaine ; elle comptait cependant trois autres communautés : Richmond (Angleterre), Sedan et Nîmes (France), au service d’écoles ou de maisons d’adoration.

L’amitié de Marie Eugénie avec le Père d’Alzon, fondateur des Augustins de l’Assomption, a aussi lié l’histoire des Religieuses de l’Assomption à celle des Oblates, des Petites Sœurs et des Orantes de l’Assomption.

En 1898, à la mort de la fondatrice, la Congrégation était déjà présente sur trois continents : Europe, Asie et Amérique. En 1906, suite aux lois d’expulsion, la Maison Mère est transférée au Val Notre-Dame (Belgique). Elle reviendra en France en 1953, au moment où commence un grand mouvement d’expansion missionnaire qui guide les pas de nombreuses  sœurs vers l’Afrique.

Aujourd’hui les Religieuses de l’Assomption sont présentes dans 33 pays, sur quatre continents. Elles partagent leur spiritualité et leur mission avec de nombreux amis laïcs, en Assomption Ensemble.

LES SŒURS EN SEINE-SAINT-DENIS

Les Sœurs de l’Assomption sont à Bondy depuis 1955 !

Elles ont été appelées par l’Église de Paris à venir à Bondy pour apporter leur part à l’éducation des jeunes et la scolarisation des enfants en primaire et collège.

Le 29 Septembre 1955, une communauté de Sœurs s’installe rue Frémin à Bondy et fonde une école de fille à Bobigny.

En 1957, la Congrégation des Sœurs achète un terrain avenue de Verdun et la communauté s’y déplace.

Le 16 septembre 1960, la première rentrée des classes a lieu à Bondy.

En 1990, la communauté se déplace avenue Pasteur, puis en 2001 au cours de la République, toujours à Bondy.

De 1975 à 1990, les Sœurs ont fondé une deuxième communauté à Bondy nord. Le noviciat européen a été  installé aux Pavillons-sous-Bois depuis 2007.

Aujourd’hui, la communauté est composée de 6 religieuses

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En bas à gauche, sœur Théonisa, enseignante de Physique-Chimie au collège, sœur Eliane anime des groupes de réflexion et participe à la pastorale du Primaire. Au second plan, à gauche, sœur Nicole, et sœur Catherine-Marie, supérieure de la communauté, qui intervient dans la pastorale. Au troisième plan (de g à d), sœurs Jeanne-Marguerite qui anime un atelier « tricot » au Primaire  et sœur Marie-Noël.

Tournées vers la paroisse, les Sœurs participent à l’animation des messes, du catéchisme et l’organisation d’événements ponctuels tels que les journées de récollection ou les pèlerinages.

Soucieuses des questions écologiques, elles aident également à promouvoir l’agriculture locale en participant à l’AMAP.

Les Sœurs agissent également au sein du Secours Catholique, structure offrant aide et écoute aux personnes dans le besoin. Elles participent avec la paroisse aux visites des personnes seules ou malades (Service Évangélique des malades), à l’accompagnement de personnes qui se préparent au baptême (catéchumènes) et à l’animation des messes.

ASSOMPTION FRANCE

Assomption-France est un réseau qui comporte 14 établissements scolaires en France.  Les structures se distinguent par leur taille, de 250 à 1900 élèves, et par le milieu social dans lequel elles sont implantées.

L’ouverture à la différence et le désir de s’ouvrir à des réalités nouvelles sont toujours de mise dans un établissement de l’Assomption. De Cannes, dans le Sud, à Saint-Dizier, dans l’Est, ces établissements présentent un panel de caractéristiques diverses et s’enrichissent de leurs différences. De la Maternelle à l’Enseignement Supérieur, de la filière professionnelle à la filière générale, les élèves, eux aussi, présentent des profils variés avec les talents qui accompagnent leur projet de formation.

ASSOMPTION DANS LE MONDE

Dans 34 pays dont 8 en Europe, 5 en Asie, 10 en Amérique et 11 en Afrique. Les quelques 1 200 religieuses de l’Assomption, forment 170 communautés à travers le monde. Ce qui permet à l’Assomption de disposer d’un vaste réseaux, bien réparti autour du globe. 

SŒUR REKHA M.CHENNATTU

Sœur Rekha M.Chennattu est née en 1963, en Inde, dans une famille aimante et croyante. Depuis très jeune elle était troublée par la disparité entre les riches et les pauvres dans la société indienne, et voulait faire quelque chose de bon pour eux…

Après le concile Vatican II, les Religieuses de l’Assomption sont arrivées en Inde et avaient pour but d’améliorer le mode de vie des plus pauvres. Touchée par leur combat pour la justice, leur engagement en faveur des droits humains et leur simplicité, Sœur Rekha M.Chennattu les rencontra et ne les quitta plus jamais.

Suite à son combat contre la maladie, elle suivi le programme de théologie. Après avoir été étudiante, elle fut la 1ère femme catholique indienne à être professeur de théologie.

En 2011, notre sœur fut nommée provinciale de la province d’Inde. Pendant les sept dernières années elle continua à lutter contre toutes formes de discrimination et d’injustice et pour une société plus juste et moins violente.