Posts Tagged ‘Soeurs’

Théonisa, Un témoignage de joie profonde

Samedi 5 septembre 2020, 15 heures. Devant le Seigneur, devant sa communauté de sœurs Religieuses de l’Assomption, de famille et d’amis, sœur Théonisa a célébré ses vœux perpétuels en l’église Saint-Augustin-des-Coquetiers, des Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

C’est l’histoire d’une jeune fille, qui puise sa foi dans sa cellule familiale, venue du Sri Lanka à l’âge de 6 ans. La découverte d’une terre nouvelle et, en même temps, le déchirement de la terre qu’on quitte vont marquer profondément sœur Théonisa.

 

Une rencontre mutuelle

« J’ai rencontré l’Assomption après avoir décidé dans mon cœur que j’allais donner toute ma vie à Jésus-Christ ».

Elle entre comme postulante chez les Religieuses de l’Assomption le 8 septembre 2008.

Elle reçoit, en 2011, un mystère, celui du Christ Jésus médiateur.

« Mon histoire rejoignait beaucoup celle de Moïse, témoigne sœur Théonisa. Moïse est envoyé comme médiateur pour Dieu devant son peuple ; c’est pour moi une dimension forte dans mon expérience d’immigration entre deux peuples. Puis, un jour, en lisant le Nouveau Testament, j’observe que saint Paul dit que le seul médiateur est le Christ Jésus (1 Timothée 2, 5). »

L’expérience de la joie profonde

La célébration de ses vœux perpétuels, est un moment exceptionnel, porteur de transcendance. « Je me suis sentie en paix, confie sœur Théonisa, portée par la prière de tout le monde ; j’ai accueilli les personnes devant qui je posais un acte. Leur présence simple, fraternelle, humaine est très aidante, ça ne rend pas les choses compliquées, comme disait l’évêque ; en un mot, soyons simples. » La célébration a été pour elle « L’expérience de la joie profonde ».

Le sens des trois vœux

Pour sœur Théonisa, l’engagement définitif est une invitation à « rejoindre la manière dont Jésus Christ a vécu et poursuivre ce chemin d’humanisation ».

« L’obéissance, explique-t-elle, c’est l’écoute de plus en plus affinée de son Père dans le monde où il est, afin de faire des choix qui répondent à cet appel.

La chasteté, c’est un chemin pour devenir de plus en plus libre pour aimer largement. La pauvreté concerne avant tout le partage avec tous et la mise en commun avec la communauté. »

Sœur Théonisa est envoyée en mission à Bondy, communauté qu’elle connaît très bien. Professeure de physique-chimie, elle se déclare « profondément éducatrice ». Elle a pour objectif de « donner à l’élève une porte d’entrée pour être plus profondément humain », en invitant les jeunes, grâce au dégagement joyeux, « à avoir des convictions profondes pour qu’ils arrivent à trouver la joie ». « Et la joie, affirme sœur Théonisa, cohérent avec son for intérieur, vivre un engagement dans au fond de soi ; c’est être sa vie. »

 

Les Sœurs de l’Assomption

UN PEU D’HISTOIRE

Le 30 avril 1839, Mère Marie Eugénie et Mère Marie Augustine se réunissaient, à Paris, dans un petit appartement de la rue Férou près de l’église Saint Sulpice. La Congrégation des Religieuses de l’Assomption était fondée. Une jeune irlandaise, Mère Thérèse Emmanuel (Kate O’Neill) les rejoignit en août alors qu’elles passaient l’été à Meudon, suivie par Mère Marie-Thérèse.

La pauvreté fut caractéristique des commencements, ainsi que la patience, car il fallut du temps pour que des familles confient leurs enfants à la Congrégation naissante.

En 1857, la Maison Mère vint s’établir dans le quartier d’Auteuil. La Congrégation venait alors de rencontrer quelques difficultés pour fonder des communautés en terre lointaine ; elle comptait cependant trois autres communautés : Richmond (Angleterre), Sedan et Nîmes (France), au service d’écoles ou de maisons d’adoration.

L’amitié de Marie Eugénie avec le Père d’Alzon, fondateur des Augustins de l’Assomption, a aussi lié l’histoire des Religieuses de l’Assomption à celle des Oblates, des Petites Sœurs et des Orantes de l’Assomption.

En 1898, à la mort de la fondatrice, la Congrégation était déjà présente sur trois continents : Europe, Asie et Amérique. En 1906, suite aux lois d’expulsion, la Maison Mère est transférée au Val Notre-Dame (Belgique). Elle reviendra en France en 1953, au moment où commence un grand mouvement d’expansion missionnaire qui guide les pas de nombreuses  sœurs vers l’Afrique.

Aujourd’hui les Religieuses de l’Assomption sont présentes dans 33 pays, sur quatre continents. Elles partagent leur spiritualité et leur mission avec de nombreux amis laïcs, en Assomption Ensemble.

LES SŒURS EN SEINE-SAINT-DENIS

Les Sœurs de l’Assomption sont à Bondy depuis 1955 !

Elles ont été appelées par l’Église de Paris à venir à Bondy pour apporter leur part à l’éducation des jeunes et la scolarisation des enfants en primaire et collège.

Le 29 Septembre 1955, une communauté de Sœurs s’installe rue Frémin à Bondy et fonde une école de fille à Bobigny.

En 1957, la Congrégation des Sœurs achète un terrain avenue de Verdun et la communauté s’y déplace.

Le 16 septembre 1960, la première rentrée des classes a lieu à Bondy.

En 1990, la communauté se déplace avenue Pasteur, puis en 2001 au cours de la République, toujours à Bondy.

De 1975 à 1990, les Sœurs ont fondé une deuxième communauté à Bondy nord. Le noviciat européen a été  installé aux Pavillons-sous-Bois depuis 2007.

Aujourd’hui, la communauté est composée de 6 religieuses

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Sans-titre.png.

En bas à gauche, sœur Théonisa, enseignante de Physique-Chimie au collège, sœur Eliane anime des groupes de réflexion et participe à la pastorale du Primaire. Au second plan, à gauche, sœur Nicole, et sœur Catherine-Marie, supérieure de la communauté, qui intervient dans la pastorale. Au troisième plan (de g à d), sœurs Jeanne-Marguerite qui anime un atelier « tricot » au Primaire  et sœur Marie-Noël.

Tournées vers la paroisse, les Sœurs participent à l’animation des messes, du catéchisme et l’organisation d’événements ponctuels tels que les journées de récollection ou les pèlerinages.

Soucieuses des questions écologiques, elles aident également à promouvoir l’agriculture locale en participant à l’AMAP.

Les Sœurs agissent également au sein du Secours Catholique, structure offrant aide et écoute aux personnes dans le besoin. Elles participent avec la paroisse aux visites des personnes seules ou malades (Service Évangélique des malades), à l’accompagnement de personnes qui se préparent au baptême (catéchumènes) et à l’animation des messes.

ASSOMPTION FRANCE

Assomption-France est un réseau qui comporte 14 établissements scolaires en France.  Les structures se distinguent par leur taille, de 250 à 1900 élèves, et par le milieu social dans lequel elles sont implantées.

L’ouverture à la différence et le désir de s’ouvrir à des réalités nouvelles sont toujours de mise dans un établissement de l’Assomption. De Cannes, dans le Sud, à Saint-Dizier, dans l’Est, ces établissements présentent un panel de caractéristiques diverses et s’enrichissent de leurs différences. De la Maternelle à l’Enseignement Supérieur, de la filière professionnelle à la filière générale, les élèves, eux aussi, présentent des profils variés avec les talents qui accompagnent leur projet de formation.

ASSOMPTION DANS LE MONDE

Dans 34 pays dont 8 en Europe, 5 en Asie, 10 en Amérique et 11 en Afrique. Les quelques 1 200 religieuses de l’Assomption, forment 170 communautés à travers le monde. Ce qui permet à l’Assomption de disposer d’un vaste réseaux, bien réparti autour du globe. 

UNE VIE À LA SUITE DU CHRIST

« J’ai besoin, pour répondre à ma vocation, d’être souverainement expansive, aimante et même joyeuse… La joie, c’est l’heureuse et secrète lumière qui part du dedans. » (Mère Marie Eugénie)

Donner du sens à sa vie, son être, son action dans le monde. Les premières réflexions de la fondatrice de l’Assomption étaient déjà empreintes de ce désir d’absolu. Sa pensée, d’une grande maturité dans ses jeunes années, la poussait à la recherche de la vérité, de connaissance du monde qui l’entourait.

Née le 26 août à Metz, d’une famille fort aisée et de noble lignée, son âme élevée l’a naturellement détournée des préoccupations mondaines ou de la tentation de river son attention sur sa personne. Une solide éducation lui ouvrit la voie vers la maîtrise de soi, l’intérêt et le service pour autrui, le courage. Une certaine austérité également.

Ces valeurs, cette invitation à cultiver les vertus humaines, seront le socle de la pensée de Marie Eugénie, de l’éducation qu’elle souhaite transmettre aux jeunes filles dont elle aura la responsabilité. Son tempérament curieux et ouvert, sa brillante intelligence, la pousseront à s’adapter au mieux à son environnement, à fonder et préserver avec persévérance et énergie cette congrégation à laquelle elle donnera tout son être.

SŒUR REKHA M.CHENNATTU

Sœur Rekha M.Chennattu est née en 1963, en Inde, dans une famille aimante et croyante. Depuis très jeune elle était troublée par la disparité entre les riches et les pauvres dans la société indienne, et voulait faire quelque chose de bon pour eux…

Après le concile Vatican II, les Religieuses de l’Assomption sont arrivées en Inde et avaient pour but d’améliorer le mode de vie des plus pauvres. Touchée par leur combat pour la justice, leur engagement en faveur des droits humains et leur simplicité, Sœur Rekha M.Chennattu les rencontra et ne les quitta plus jamais.

Suite à son combat contre la maladie, elle suivi le programme de théologie. Après avoir été étudiante, elle fut la 1ère femme catholique indienne à être professeur de théologie.

En 2011, notre sœur fut nommée provinciale de la province d’Inde. Pendant les sept dernières années elle continua à lutter contre toutes formes de discrimination et d’injustice et pour une société plus juste et moins violente.

SŒUR MARIE EUGENIE

Marie-Eugénie Milleret de Brou (1817-1898) eu une enfance heureuse entre Metz et la campagne lorraine, aux frontières de l’Allemagne, de la France et du Luxembourg.

« L’éducation à la campagne laisse une forte empreinte dans la vie…le cœur reste plus simple…plus sensible…à tout ce qui ce vit autour de nous : les animaux, les plantes, tout ce que Dieu a créé pour nous. »

Saisie par le mystère du Christ, Marie Eugénie conçoit une société inspirée du Royaume. Elle fonde les Religieuses de l’Assomption pour s’engager dans la transformation de cette société.

Pour elle, l’éducation est le moyen de former des hommes et des femmes de foi et d’action, aimant leur temps et s’y engageant. La passion qui l’anime est la capacité d’amour, qui est l’élément unificateur de toutes ses énergies. Elle est engagée est déterminée.

« Je crois que chacun de nous a une mission sur terre…cherche en quoi Dieu peut se servir de nous pour la diffusion et la réalisation de l’évangile ».

Le désir de Marie Eugénie est que l’intelligence soit formée de telle manière qu’elle anime et donne une direction à la volonté. Que l’on agisse selon la raison et que l’on ait des raisons d’agir.

Marquée par sa propre éducation, elle considère l’affectivité comme une énergie qu’il faut orienter et dont il faut se servir.

 

SŒUR AMELIE

Sœur Amélie intégra les Religieuses de l’Assomption lorsqu’elle avait 24 ans en partant un an à l’étranger pour une mission de volontariat. Cela fait aujourd’hui un peu plus de 9 ans qu’elle fait partie des religieuses.

Toujours passionnée par l’enseignement et l’éducation, elle enseigna le français à nos élèves pendant près de trois ans. Son objectif était de montrer à nos jeunes élèves l’importance des mots et que ceux-ci ont plus de pouvoir que la violence.

« Le pouvoir du verbe contre la barbarie »

Depuis la rentrée de 2018, Sœur Amélie n’enseigne plus à l’Assomption Bondy mais suit des études de théologie au Salvador en Amérique centrale. Un grand défi pour notre sœur qui ne parle pas un mot d’espagnol, qu’elle a tout de même décidé de relevé.

C’est une expérience exceptionnelle qui lui permet de découvrir une autre province de l’Assomption dans un tout autre contexte.

Fondements d’Assomption France

Assomption France est une œuvre d’Église originale, associant religieuses et laïcs pour une mission commune : l’éducation dans le respect de la complémentarité des vocations de chacun.

La mission commune est de travailler à l’avènement du Règne par une implication active dans l’œuvre d’éducation, comme contribution au témoignage d’espérance de L’Église dans le monde d’aujourd’hui.

Pour Assomption France, éduquer signifie accompagner le processus de croissance des jeunes, par l’agrandissement de leur intelligence, le développement de leurs qualités humaines, la préparation à l’engagement dans une vie professionnelle et l’ouverture à la dimension spirituelle de l’existence.

Chacun enrichit l’autre de son genre de vie. La vie de prière et de communauté des sœurs aide à construire la fidélité des engagements des laïcs.

Ce diaporama nécessite JavaScript.